pour la bascule des rencontres
un transat rouge sous la pluie
le hall formica d’un hôtel sans étoile
le roc du faucon sous la glycine sauvage
la ruelle corridor qui ouvre sur la mer
on invente des méridiens blasphèmes
pour les lundis sous la couetteun hamac angora sous le figuier
le guichet plexiglas du bureau de change
le trou du prunelier pour le pinson distrait
la place aux pavés rouges qui parle l’italien
on invente des méridiens funambules
pour le vertige des caressesune bergère de velours dans le boudoir
le guéridon de bois beige dans la salle d’attente
le tambour de bois mort pour le pic amoureux
le préau de la paroisse où fane la charité
on invente des méridiens aphones
pour les miracles d’orchestresun lutrin de fer-blanc à jeter dans la fosse
le tabouret bakélite du chef régisseur
le perchoir pipeau de la gentille alouette
l’escalier du théâtre qui monte vers le glacier
on invente des méridiens sans limite
pour les aventures du désert
une natte de soie bleue dans la yourte plein vent
un autel de mollasse pour les dieux de fatigue
un fouillis de branches pour le bec-en-sabot
la margelle de pierres blanches où dorment les outres
8 février 2012
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