sur une castagnette
ça bivouaque les amours
dedans la grosse caisse
ça remue le ménage
des pattemouilles tristes
ça vit tant que ça peut
au comptoir des tavernes
je consigne de faux regrets
dans un buffet de garde-meubles
ça descend les moulins
dans la dérupe du trombone
ça couche dehors l’amertume
sur le clavier du blizzard
ça débusque à minuit
les saletés du sommeil
ça vit tant que ça peut
dans les tiroirs des merceries
je bas-de-laine un amour filial
dans le tiroir des bobinettes
ça descend le pavé noir
sur les clavettes des hautboisça tire la couverture
des mensonges distraits
ça frotte de paille-de-fer
les corridors des secrets familiaux
ça vit tant que ça peut
dans le missel des habitudes
je compile des airs grotesques
sur la boîte-à-musique des petits
ça descend la prairie jaune
sur la furie du cymbalum ça s’allonge sous les jupes
des femelles en ribote
ça s’astique d’inconscience
les jarrets des rumbas
ça vit tant que ça peut
les nuits des fêtes païennes
je brade mes jambes de bois
à l’étal des farces et des mystères
13 février 2012
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