il errait dans les galeries marchandes de l’aéroport
collectionnait les revues économiques et les tickets de transport
ne parlait pas, faisait des gestes tranquilles et sobres
les gardiens l’appelaient Coco parce qu’il dormait sous le portique d’une parfumerie
tous les matins à huit heures pile il arrivait trop tard
pour se réclamer aux objets trouvés
qui a payé son dû à la consigne
on la voyait sur les grandes avenues
robe de cuir lacérée, talon cassé et porte-cigarette tordu
borborygmes et œillades grotesques
les chasseurs lui filaient une clope contre un pince-fesse
tous les jours à midi elle s’écroulait
devant le porche de la chapelle
qui a payé son dû à la quête pour les missions
il marchait d’un grand pas sur le périphérique
cernait la ville avant de la conquérir
comptait les motocycles et les camions citernes
le cantonnier le chassait au-delà du péage
tous les jours à quinze heures il gesticulait sur la voie rapide
en attendant l’ambulance
qui a payé son dû au SAMU
elle traversait le marché à contresens
mélangeait dans son cornet fromage et fleurs, miel et poireaux
son survêtement puait l’urine et le tabac froid
le gardien de la paix l’aimait bien et lui offrait un galopin
tous les soirs à six heures elle repartait
sur le marchepied du camion poubelles
qui a payé son dû à la taxe déchet
mis en couple ce jour ils claudiquent dans le parc
elle vomit en pleurant il pisse en riant
le monde est à leurs pieds, engrais et pissenlits
la vie est brillante comme un bidon de minium
le percepteur efface leurs noms sur le livre des vivants
toutes les nuits à point d’heure ils baisent obscènes
sur un lit de pensées et d’œillets
qui a payé leur dû au planning familial
collectionnait les revues économiques et les tickets de transport
ne parlait pas, faisait des gestes tranquilles et sobres
les gardiens l’appelaient Coco parce qu’il dormait sous le portique d’une parfumerie
tous les matins à huit heures pile il arrivait trop tard
pour se réclamer aux objets trouvés
qui a payé son dû à la consigne
on la voyait sur les grandes avenues
robe de cuir lacérée, talon cassé et porte-cigarette tordu
borborygmes et œillades grotesques
les chasseurs lui filaient une clope contre un pince-fesse
tous les jours à midi elle s’écroulait
devant le porche de la chapelle
qui a payé son dû à la quête pour les missions
il marchait d’un grand pas sur le périphérique
cernait la ville avant de la conquérir
comptait les motocycles et les camions citernes
le cantonnier le chassait au-delà du péage
tous les jours à quinze heures il gesticulait sur la voie rapide
en attendant l’ambulance
qui a payé son dû au SAMU
elle traversait le marché à contresens
mélangeait dans son cornet fromage et fleurs, miel et poireaux
son survêtement puait l’urine et le tabac froid
le gardien de la paix l’aimait bien et lui offrait un galopin
tous les soirs à six heures elle repartait
sur le marchepied du camion poubelles
qui a payé son dû à la taxe déchet
mis en couple ce jour ils claudiquent dans le parc
elle vomit en pleurant il pisse en riant
le monde est à leurs pieds, engrais et pissenlits
la vie est brillante comme un bidon de minium
le percepteur efface leurs noms sur le livre des vivants
toutes les nuits à point d’heure ils baisent obscènes
sur un lit de pensées et d’œillets
qui a payé leur dû au planning familial
qui a payé leur dû
au bureau de la protection de l’enfance
au service des biscornus et des mauvaises vies
à l’office des bons offices et des rédemptions
le navet qui pourrit effluve le chef d’œuvre
au bureau de la protection de l’enfance
au service des biscornus et des mauvaises vies
à l’office des bons offices et des rédemptions
le navet qui pourrit effluve le chef d’œuvre
3 avril 2009
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