la
montagne a jeté des pavés
dans
la vitrine de la chassedans une saute de vent
le ricanement des mouflons
sous un névé de l’année
les crottes des marmottes
j’entends le ciel qui se fâche
les étoiles qui fuient
et l’arnica inutile
la montagne a pissé du fiel
dans le torrent des herbage
dans un frisson de vernes
un accouplement de cervidés
dans le miroir de l’ardoise
un prénom bienaimé
j’entends
la prairie qui s’allume
le
sérac qui s’effondreet le plantain essoufflé
la montagne a lâché des vipères
sur le chemin de l’école
sur une branche d’arole
un casse-noix colérique
au chapeau du berger
une fleur d’orchis vanillé
j’entends le brouillard qui raconte
le fromage qui fermente
et la gentiane dépoitraillée
la montagne a pété la moraine
sur la cabane du barragiste
sous l’écorce du bois de feu
une rosalie en anorak
au reposoir du maupas
trois brins de boutons d’or
j’entends la forêt qui remâche
le crave qui rosaire
et la cardère refermée
8 septembre 2012
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