les chiens errants
avaient fui aussi
le trottoir républicain et le caniveau démocrate
trois enfants-femmes sortaient de la salle de danse
il y eut un sifflement
il y eut une carmagnole
un ciel de cire sur les toits
les chiens errants aussi
j’ai armé ma fronde
avec mon cœur de pierre
et j’ai visé au front
le désespoir
les chiens policiers
avaient mordu aussi
la poussière apparatchik et le ballast dictatorial
trois adolescents énervés break dansaient dansaient
il y eut un souffle de feu
il y eut un chant des cerises
un ciel de braises sur les toits
les chiens policiers aussi
j’ai armé ma catapulte
avec les tables de la loi
et j’ai visé au front
l’arbitraire
les chiens-catastrophes
avaient levé la patte aussi
sur les gravats du sénat et du palais d’injustice
trois soldats désœuvrés sortaient du café de la paix
il y eut une sirène
il y eut un chant de guerre
un ciel d’enfer sur les toits
les chiens-catastrophes aussi
j’ai armé ma sarbacane
avec des pointes de haine
et j’ai visé au front
la bêtise
les chiens d’aveugle aussi
un ciel d’acier sur les toits
j’ai armé ma torpille
avec la mitraille de la colère
et j’ai visé au front
le mensonge
3 février 2011
jeudi 3 février 2011
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